Il était une fois un petit sapin qui habitait une grande forêt avec sa famille. Il se nommait Basile. Du haut de ses trois ans, il n’était pas bien grand  car, comme tout épicéa, seul l’air pur, le temps et l’amour de sa famille pouvaient l’aider à grandir.

Basile aimait les animaux de la forêt, il appréciait aussi regarder le ciel qui changeait de couleurs au fil des journées et pensait qu’un  jour, il pourrait atteindre les nuages car il ressemblerait à son père, le roi des forêts.

Mais un jour de novembre, sa mère lui révéla qu’il allait bientôt partir, quitter la forêt comme ses frères pour faire le bonheur d’une nouvelle famille.

« Mon chéri, nous sommes une famille d’épicéas élevée pour quitter la forêt et ravir les enfant à Noël qui nous décoreront de mille boules et bougies. »

Basile était réjoui à l’idée de partir pour découvrir le monde extérieur car sa mère lui avait expliqué qu’il allait vivre une aventure incroyable et faire un beau voyage au pays de Noël. Il ne voulait pas quitter la forêt qu’il aimait tant ni ses parents, mais il était curieux de découvrir ces enfants dont on lui avait parlé et impatient de revêtir cet habit de lumières.

Basile fut alors déplanté, mit soigneusement en pot, entouré d’un filet puis mis dans un carton. Il fit un grand voyage mais ne put profiter de la vue jusqu’au moment où il entendit…

« Bonjour Madame, je vous livre un sapin! »

L’inquiétude et la peur se mirent à le paralyser, lui qui était déjà enfermé dans sa boîte en carton. Mais, il entendit des cris de joie.  « Basile, Basile, tu es déjà là!

Trois petites voix retentirent dans ce lieu qu’il ne voyait pas encore. L’une d’elle avait l’air plus jeune que les autres, elle avait l’air de sauter de joie et était si impatiente. Les autres ne pensaient qu’à le délivrer. La Mère de la famille ouvrit le carton.

Quel bonheur de voir à nouveau la lumière du jour! Il faisait clair dans ce lieu, tout était blanc et étincelant.

Je vis alors trois petites têtes au sommet du carton qui me regardaient. On aurait dit trois petits lutins de Noël comme dans les contes que Maman me racontait. Elles étaient de rouge vêtues et portaient de petits bonnets à pompons blancs. Elles avaient l’air si gentil, j’étais pressé de sortir de mon carton.

La Mère me délivra avec l’une d’elles en me disant: « Basile, bienvenue au Petit Paradis, nous t’attendions! ».

J’étais rassuré de voir que j’étais attendu et de voir que leur seule préoccupation était mon bien-être. Elles me ôtèrent ce filet et elles dégagèrent mes branches. Puis, je fis un petit tour au jardin du Petit Paradis pour prendre un bon bain d’eau de pluie.

Quand je vis le jardin, je me mis à rêver comme avant. Les arbres, l’odeur des feuilles mortes et humides, l’air pur de ce jardin… De plus, le jardin avait un air de fêtes…

Tout était prêt pour la fête de Noël dont me parlait toujours Maman: les bougies, les étoiles, le gui, les pommes de pin… Je rêvais éveillé!

J’ai pris un bon bain d’eau fraîche et je suis resté dans le jardin pour me détendre après mon long voyage.

Puis le soir venu, les lumières se sont allumées au jardin, des bougies, des couronnes, des décorations étaient disposées partout…

Un petit lutin est venu me chercher avec la Mère pour m’installer au salon. J’avais un peu peur car il faisait chaud et j’entendais un feu qui crépitait… mais elles prirent le soin de m’éloigner de cette chaleur.

Le petit lutin commença à m’attraper les branches et à mettre plein de boules rouges, vertes et blanches sur mes épines. Parfois, elle disait: « Aïe, petit Basile, tu piques! »

Elle me disait aussi plein de mots d’amour: « Basile, tu es petit mais trop mimi… » ou « Basile, je t’adore! ».

Je me sentais plus lourd mais au fur et à mesure de plus en plus beau. Une étoile, une pampille, une boule, un père Noël…

J’étais devenu un petit bijou! J’étais fier et encore plus en voyant l’admiration des autres lutins qui se mirent tous à dire: « Basile comme tu es beau! »  Chacun des lutins apporta sa touche, déplaçant une boule par ci ou par là… La Mère aussi ne pouvait s’empêcher de m’arranger!

Les petits lutins installèrent même de petites choses à mon pied et des bocaux réalisés par leurs soins: de petits bocaux de confiture décorés avec des bougies pour l’Avent. En effet, il ne restait plus que 4 semaines avant Noël.

La magie de Noël régnait déjà dans ce foyer tant par les décorations que par l’amour qui nous unissait.

Cette famille m’avait adopté et me chérissait déjà.

« On peut garder Basile toute la vie? » demanda la plus petite.

La mère répondit: « Oui, si l’on veut mais il faudra bien en prendre soin en le replantant dans le jardin du Petit Paradis ou de la Maison du Coeur. »

« Pour le moment, nous devons l’arroser tous les jours et ne pas l’approcher de la cheminée. Il ne faut pas abîmer ses bourgeons non plus. »

La famille m’avait adopté, j’étais le petit frère de trois ans que les petites filles lutins n’avait pas eu. Elles m’aimaient si fort…

Quel beau tableau pour moi quand elles me regardaient amoureusement tous les soirs en rentrant.

J’avais quitté ma forêt et ma famille mais j’avais trouvé, au Petit Paradis, une nouvelle et belle famille qui m’attendait et m’avait aimé dès le premier regard.

Mon passé faisait partie de moi et mon futur était en construction dans ce foyer que trois lutins égayaient… mais aussi un sacré compagnon!!!!

J’étais heureux, en vie, et je savais que, grâce à elles, je vivrai longtemps heureux dans un de leurs jardins…

 

Je pourrai ainsi, un jour, toucher du bout de mon nez les nuages, comme Papa…

Bonnes fêtes de Noël à vous tous

et n’hésitez pas à adopter un sapin vivant avec Treezmas (un service Botanic),

un geste écologique et humain pour notre terre…

Partage, Vie et Amour…

N’est-ce pas là le message de Noël?

Marie.