Allons voir si les roses de l’Haÿ sont jolies…

Profitez  d’un déjeuner en famille chez ma cousine Clotilde à l’Haÿ-les-Roses pour cheminer à pieds, flâner le nez au vent en regardant l’architecture des maisons, grimper pour arriver jusqu’à la Roseraie du Val de Marne en suivant son Mari Tim.

 

Une chouette balade et l’occasion de partager en famille avec tantes, oncles et cousines les rendez-vous au jardin ce weekend…

A la fin du XIXe siècle, La roseraie a débuté avec la passion d’un homme,  Jules Gravereaux , un amateur.

 

Né le 1^er mai 1844 à Vitry sur Seine, il est issu d’une famille de menuisiers depuis plusieurs générations du côté paternel. Sa mère Marie-Henriette, née Gervais 😉 est la fille d’un pépiniériste. Il passa beaucoup de temps avec son grand père qui l’initia à la botanique et au jardinage.

 

Il acheta la propriété en 1892 pour y passer sa retraite prise à 44 ans suite à une situation confortable acquise grâce à son évolution au sein du « Le Bon Marché », premier « Grand Magasin » de l’histoire passant de simple vendeur à associé commanditaire.  Travailleur prolétaire, il se hissa parmi la plus haute bourgeoisie.

 

Jeune retraité passionné de photographie, il séjourna dans l’obscurité du laboratoire de sa propriété de l’Haÿ. Madame Laure Gravereaux, pour l’inciter à profiter du grand air, lui demanda de créer un jardin de fleurs à couper.

 

En 1894, M. Gravereaux commença donc sa collection, ses hybridations et sa passion de la reine des fleurs.

En 1899, possédant 1600 espèces et variétés de roses, il fit appel à Édouard André, paysagiste de renom, qui créa ce jardin à la française, structuré où sont rangées les collections.

 

Jules Graveleaux  devint  alors collectionneur aguerri puis scientifique de notoriété internationale.

En 1910, il a réalisé son rêve en réunissant toutes les formes du genre Rosa connues à cette époque, soit 8 000 types. Il acheva la construction du jardin avec la création du Dôme et du miroir d’eau, axe de symétrie du jardin. Entre le pavillon Normand et le Dôme, ce miroir d’eau reflète la grande structure en treillage recouverte des roses.

 

C’est en 1914 que la ville de l’Haÿ lui demanda l’ouverture du jardin au public. Il acceptera alors d’ouvrir progressivement sa roseraie au plus grand nombre et la roseraie donnera son nom à la ville qui deviendra l’Haÿ-les-Roses .

L’action de Jules Gravereaux.

Elle s’est aussi manifestée en dehors de la Roseraie de l’Haÿ. C’est grâce à son don généreux que la Ville de Paris a pu créer la Roseraie de Bagatelle. M.Ajalbert fit aussi appel à lui pour tenter de reconstituer, au château de Malmaison, la collection des quelques 250 espèces ou variétés que l’impératrice Joséphine de Beauharnais y avait rassemblée. Grâce à de patientes recherches, ce sont 198 d’entre elles qui purent être retrouvées !

De futures sorties à programmer 🙂

 

Toujours aussi belle, cette roseraie.

Elle accueille plus de 1100 rosiers et 2 900 espèces et variétés différentes. Elle est homologuée « Conservatoire des collections végétales spécialisées » et est inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques. Elle a également reçu le label « Jardin remarquable »  et fait partie des « Botanic Gardens Conservation International ».

 

Un vrai plaisir de la visiter et le mois de juin est le mois idéal …Alors…

 

Faites vous plaisir !

Delphine 🍃